Archives de catégorie : A propos d’histoire

La tapisserie de Bayeux 1

épisode 1

En préparation de la conférence de Serge Van den Brouke, journaliste et historien du patrimoine anglo-normand le 10 octobre, et de la sortie à Bayeux du 14 octobre, nous vous proposons une présentation en 5 épisodes de ce chef d’oeuvre.

La tapisserie a probablement été commandée par l’évêque Odon, demi-frère de Guillaume Le Conquérant, pour orner sa nouvelle cathédrale de Bayeux en 1077. C’est probablement une réalisation anglo-saxonne . Elle raconte, du point de vue des normands, la conquête de l’Angleterre par le Duc de Normandie.

En 1064, le roi d’Angleterre, Edouard Le Confesseur, charge son beau-frère, Harold Godwinson, de se rendre en Normandie pour proposer à son petit cousin, Guillaume, sa succession sur le trône d’Angleterre. Harold s’embarque pour la Normandie……

Guillaume, probablement dans la tour de Rouen, reçoit la visite d’un messager anglais, reconnaissable à sa moustache-signe distinctif des anglais, il lui annonce qu’Harold est prisonnier de Guy de Ponthieu. Il faut le libérer.

A l’issue de négociations avec Guy de Ponthieu, Harold est remis à Guillaume à Eu, limite nord de la Normandie.

Harold et Guillaume , faucon au poing, rentrent au palais rouennais de Guillaume .

Après une expédition guerrière en Bretagne, dans laquelle Harold s’est battu aux côtés de Guillaume, celui-ci lui remet des armes.

Harold prête serment de fidélité à Guillaume . Il se serait engagé à le reconnaître comme le successeur d’Edouard le Confesseur.

L’épisode 2 sera publié vendredi 6 octobre.

Jacques, Jacqueline et Nathalie

Le Mutin, ancien navire des services secrets britanniques à l’Armada

Le dundee Mutin a été construit en 1927 aux Sables d’Olonne pour le corps des pilotes de la flotte et pour la formation des marins militaires. Il s’agit du plus vieux voilier de la Marine nationale et de sa plus ancienne unité navigante. C’est un navire à bord duquel la navigation se fait à l’ancienne. Les manœuvres s’effectuent encore à la main, sans concession mécanique si ce n’est le moteur. Le guindeau, l’engin qui permet de relever l’ancre, se manipule à deux.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, le Mutin est utilisé comme navire de pêche espion le long des côtes françaises par les militaires britanniques. Il rejoint par la suite la mer Méditerranée puis mène un périple jusqu’en mer Adriatique. Il sert alors de base arrière aux services secrets britanniques qui opèrent en Italie et en Yougoslavie. Mitraillé par des avions, il est remis en état à Caen et restitué aux Français à la fin de la guerre. Il rejoint alors l’École des mousses de Loctudy, l’École navale au Poulmic puis enfin Brest.

voir l’article de Thierry Chion pour 76ACTU

NLG

L’héritage inattendu de Guillaume le conquérant

Nous savions déjà que la pierre de Caen avait voyagé outre-Manche pour bâtir de nombreux châteaux et bâtiments, notamment à Norwich, mais cette vidéo, commanditée par Normandie attractivité, vous apprendra bien davantage sur tous les liens qui unissent la Normandie au Royaume-Uni et à l’Irlande. C’est à l’occasion de la soirée annuelle des ambassadeurs normands, cette année intitulée  » Normandy : so British, so Irish » que nous avons pu découvrir cette vidéo, spécialement conçue par Nota Bene .

NLG

Sir Walter Tyrrel : Une épopée médiévale anglo-normande

Le nouveau livre de Serge Van Den Broucke

À l’aube du XIIe siècle, un jeune noble normand, Walter Tyrrel, tue accidentellement le souverain d’Angleterre Guillaume Rufus, fils de Guillaume le Conquérant, que l’on surnomme le Roi Rouge. Ce geste irréparable va bouleverser son destin et celui de toute la dynastie. Il va être entraîné dans un tourbillon d’aventures ébouriffantes, de la Normandie à la Terre Sainte. Basé sur des faits réels, Sir Walter Tyrrel est un roman historique bouillonnant et spectaculaire, où les fiers chevaliers galopent bannières au vent au sommet des falaises et où de belles dames soupirent dans des couvents sinistres, écrit par un auteur anglais anonyme en 1838, qui s’inscrit dans la tradition des grandes épopées médiévales de la littérature victorienne.Salué avec enthousiasme par la critique de l’époque, le récit mêle habilement au fil de l’action haletante des protagonistes historiquement authentiques et des personnages secondaires fictifs truculents, respectant ainsi la structure du genre, que l’on reconnaît dans des œuvres britanniques majeures comme Ivanhoe ou Quentin Durward

Présentée ici dans une traduction originale, largement commentée, visant à respecter au plus près le rythme de l’intrigue et le style du texte du XIXe siècle, cette œuvre injustement oubliée, véritable petit trésor du patrimoine littéraire anglais, redécouvert après 185 ans dans la British Library de Londres, retrouve aujourd’hui un nouvel éclat. Auteur de centaines d’articles dans la presse nationale et internationale et de plusieurs livres de recherche historique, ancien rédacteur en chef de grandes revues d’architecture, Serge Van Den Broucke est spécialisé en histoire et en patrimoine,passionné par la littérature et la civilisation de la Grande-Bretagne et du monde anglo-normand. Il est, entre autres, lauréat du Prix du Journalisme 2015 décerné par la Demeure Historique, et membre de la prestigieuse Royal Historical Society. Il vit en Normandie et est membre du Rouen Norwich club!

https://www.anglonormanhistory.fr/

l’Inde a célébré l’anniversaire de son indépendance

dans le plus grand cimetière du Commonwealth en France

Le RNC a visité le cimetière britannique il y a quelques jours avec Catherine Delattre.

http://www.rouen-norwich-club.com/visite-du-cimetiere-britannique-de-saint-sever/

http://www.rouen-norwich-club.com/visite-du-cimetiere-britannique-suite/

photo Martine Commessie

Un article du Parisien relate la venue de l’ambassadeur de l’Inde en France, Jawed Ahsraf, vendredi 1er juillet, pour rendre un hommage à ses compatriotes morts en France pendant la Grande Guerre.

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Un poème de May Wedderburn Cannan sur Rouen

C’est en parlant avec des amis anglais de sa visite du cimetière britannique que Martine a découvert ce poème d’une jeune poétesse originaire d’Oxford. Celle-ci s’est engagée comme volontaire pendant la première guerre mondiale et a passé un mois à Rouen en 1915 en tant que vivandière, ce qui lui a inspiré son plus célèbre poème Rouen

Deux autres poèmes August 14 et After the war sur le site ci-dessous

https://www.poetryfoundation.org/poets/may-wedderburn-cannan

NLG

Visite du cimetière britannique (suite)

Le mercredi 15 juin, les membres du Rouen Norwich Club ont pu participer à une visite guidée du cimetière Saint-Sever avec Madame Catherine Brandon-Delattre, membre de la Fédération des Guides de Normandie.

Dans un carré et son extension, appartenant désormais à la Commonwealth War Graves Commission, reposent 11 430 victimes de la Première Guerre Mondiale originaires du Royaume-Uni et des nations du Commonwealth. Il y a aussi 328 tombes pour les combattants de la Seconde Guerre Mondiale. Huit personnes issues d’autres pays y reposent également.

Pendant la Première Guerre Mondiale, Rouen a en effet servi de base arrière pour les troupes britanniques et le cimetière de Saint-Sever était ainsi lié aux nombreux hôpitaux installés dans la localité.

On peut y voir les tombes des combattants de nombreux régiments, du soldat au général, et dont huit sont restés inconnus. Si les tombes sont toutes dessinées sur le même modèle (à l’exception de deux stèles financées par des familles au tout début de la Première Guerre Mondiale, avant que ne soit entreprise cette volonté d’uniformité), il est émouvant d’y découvrir les insignes des régiments et les brèves dédicaces de certaines familles. Il est aussi intéressant de voir les tombes des soldats venant d’Inde ou de Chine par exemple.

Les alignements des pierres tombales ainsi que la chapelle sont l’œuvre du prolifique architecte Sir Reginald Blomfield. Pour les monuments, on décerne l’évidente volonté d’une certaine neutralité architecturale, même si l’inspiration reste chrétienne : une Pierre du Souvenir rappelle la forme d’un autel, la Croix du Sacrifice est ornée d’une épée.

Thierry Vourdon

Quand Elizabeth II visitait Rouen

Bien peu s’en souviennent, mais la reine Elizabeth II est venue en visite officielle à Rouen, le 19 mai 1972, accompagnée de son mari, le prince Philip. Le fameux yacht Britannia était amarré dans le port de la ville. Le couple royal, accompagné par le maire d’alors, Jean Lecanuet, est allé visiter le cimetière britannique de Saint Sever et a rendu hommage aux milliers de combattants du Commonwealth tombés pendant les combats de la première guerre mondiale. Les autorités organisatrices de cette journée n’avaient pas voulu s’attarder sur le souvenir de Jeanne d’Arc, un sujet historique embarrassant !

SVDB